Aménagements écologiques et paysagers des berges

Aménagements écologiques

L'aménagement des berges, principalement celles qui sont accessibles au public le long des canaux et celles le long de zones habitées, est un thème fort complexe. Des architectes paysagers se sont penchés sur ce problème afin de proposer des solutions écologiques et esthétiques.

la LOI n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau.

Art. 1 er - L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général. L’usage de l’eau appartient à tous dans le cadre des lois et règlements ainsi que des droits antérieurement établis.

La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 affirme clairement la valeur patrimoniale des cours d’eau. La gestion des ressources en eau passe par la restauration et l’entretien des milieux aquatiques.

Les cours d’eau doivent non seulement assurer notre ressource en eau, subir nos rejets, servir de moyen de transport, mais aussi remplir leur rôle paysager et conserver leur vocation écologique.

"Une gestion équilibrée, fondée sur la connaissance de l’écosystème en son entier, participe à la lutte contre la pollution et préserve la ressource en eau. Il n’y a pas opposition entre économie et écologie, mais nécessaire convergence. (...) Le choix des techniques de restauration doit se fonder impérativement sur un diagnostic analysant avec minutie non seulement l’état physique et biologique du milieu mais aussi les préoccupations des riverains et de tous ceux qui ont des intérêts liés à la rivière."

par le Directeur de l’eau, Jean-Luc Laurent (1994) extrait de la préface du «Guide de protection des berges de cours d’eau en technique végétale» de Bernard Lachat

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Ces aménagements se sont inscrits dans le cadre de la construction du Boulevard Périphérique Nord et du Boulevard Urbain longeant la nouvelle Cité Internationale, à Lyon.

Les travaux de construction empiétaient partiellement sur le lit mineur du Rhône. Pour réduire leur impact hydraulique, des interventions sur le cours du fleuve s’avérèrent indispensables : recalibrage du lit, construction d’un seuil en amont et d’une écluse pour faciliter le passage des bateaux de plaisance. Des palplanches furent utilisées au niveau du seuil, le long de l’écluse, autour des piles du pont SNCF de Saint-Clair et du pont routier Poincaré, ainsi que sur les berges du Rhône, où la faible largeur née du recalibrage nécessita l’installation de berges verticales du type murs guideaux, sur un linéaire de 400 m.

L’originalité de ces murs guideaux de palplanches est d’être recouverts d’un parement et d’un couronnement de panneaux architecturaux en pierre de Villebois flammée. Ce matériau, provenant de carrières proches situées dans l’Ain, s’intègre bien au site et embellit le paysage, tout en s’inscrivant dans une cohérence architecturale globale.

Dispositifs de passage des animaux. Des rampes de passage pour le gibier permettent aux animaux de s’abreuver, de traverser ou encore facilitent la sortie de l’eau en cas de chute accidentelle. La palplanche est également employée pour la réalisation de passes ou d’échelles à poissons, permettant le franchissement d’obstacles placés sur les cours d’eau.